Code CMC 7
Domaine d'utilisation CMC 7
Les code-barres CMC 7 sont principalement utilisés sur les chèques et les lettres-chèques des banques françaises ou des banques de pays francophones. On peut aussi les trouver sur d'autres documents bancaires ou non qui profitent des avantages très particuliers de cette symbologie, avantages qui résultent d'une lecture magnétique et non optique.
Cette lecture fait appel à une tête magnétique comparable à celle d'un magnétophone, après passage de la bande devant un aimant qui active temporairement les caractères. Par rapport à un code barres optique, cette technologie permet de s'affranchir des surcharges éventuelles d'encre non magnétique ; par exemple une signature mal positionnée sur un chèque n'endommagera pas la bande CMC 7.
Par ailleurs, la forme extérieure des caractères CMC 7 permet une reconnaissance par vision humaine sans falsification possible, deux avantages que ne présentent pas les pistes magnétiques ré-enregistrables telles que celles des tickets de métro.
Enfin, la symbologie CMC 7 ne nécessite aucune transcription, ce qui limite la solution à une police de caractères presque traditionnelle.
Ces avantages ont une contre-partie : l'impression d'une bande CMC 7 doit faire appel à une encre ou un toner magnétisable, ce qui n'est pas le cas des encres et toners ordinaires.
Caractères mémorisables
Les bandes CMC 7 peuvent mémoriser des informations de longueur quelconque, composées de :
- chiffres
- lettres majuscules
- symboles normalisés S1, S2, S3, S4 et S5, sans que la norme ne donne la signification ou l'usage de ces symboles
Transcription CMC 7
Aucune transcription n'est nécessaire, les caractères sont obtenus de manière traditionnelle. Les signes S1 à S5 sont obtenus par des correspondants esthétiquement proches :
- le signe S1 sera obtenu par le caractère « / » (ASCII 47)
- le signe S2 sera obtenu par le caractère « < » (ASCII 60)
- le signe S3 sera obtenu par le caractère « # » (ASCII 35)
- le signe S4 sera obtenu par le caractère « > » (ASCII 62)
- le signe S5 sera obtenu par le caractère « ^ » (ASCII 94)
Attention, ces correspondances ne sont normalisées ni en impression, ni en lecture !
Par exemple,
est obtenu par :
#6548604 <08011306^
Les caractères « espace », d'ordre Ascii 32, et « espace insécable », d'ordre Windows/Unicode 160 et d'ordre MacOS 202, sont définis dans les polices CmcBar. Il est possible de les utiliser pour séparer les différents champs de données.
Choix de la police CmcBar
CmcBar propose deux polices pour répondre aux résolutions les plus couramment rencontrées :
- police CMC7T10N300 pour la résolution 300 ppp (points par pouce)
- police CMC7T10Nmr pour les résolutions 600 et 800 ppp
Chacune de ces deux polices répond à l'engraissement moyen inhérent aux résolutions qu'elle supporte en incorporant des corrections d'erreur spécialement étudiées. En effet, contrairement à la plupart des symbologies code-barres, la norme CMC 7 spécifie toutes les dimensions des symboles en coordonnées métriques, avec des tolérances très étroites sur les largeurs de barre. Cela ne posait pas de grosse difficulté lorsque les caractères étaient obtenus par la frappe de poinçons métalliques gravés, mais est très difficile à respecter dans les conditions modernes :
- mécaniques des imprimantes définies en données « impériales » (pouces) en non métriques (millimètres)
- résolution d'impression de type données variables
Dimensions CMC 7
Les polices CMC 7 CmcBar doivent être exclusivement utilisées en corps 10 points pour obtenir des caractères de hauteur 3,2 mm selon le type Hj1 prévu par la norme pour les industries graphiques. Si le logiciel que vous utilisez ne propose pas ce corps dans le menu « Taille », forcez cette valeur dans la zone de saisie au clavier.
La densité obtenue sera de 8 caractères au pouce : aucune modification tant de hauteur que de largeur n'est autorisée.
La norme prévoit d'autres dimensions Hj2, Hj3 et Hj4. Ces dimensions sont d'usage exceptionnel et de peu d'intérêt pratique et CmcBar ne permet pas de les obtenir.
Mise en page CMC 7
L'axe de la bande doit se situer à 8 mm du bord inférieur du document, avec une tolérance de plus ou moins 1,6 mm.
La distance entre le bord gauche du document et le caractère CMC 7 le plus proche doit être au minimum de 4 mm, sauf disposition particulière du fabricant de lecteur qui peut porter cette valeur entre 2 et 6 mm.
La distance entre le bord droit du document et le caractère CMC7 le plus proche doit être au minimum de 6 mm.
Aucun marquage magnétique autre que la bande CMC7 ne doit figurer dans une bande de sécurité de hauteur 16 mm à compter du bord inférieur du document.
Excluez, dans la mise en œuvre de la police CmcBar, toute modification du style des caractères : gras, italique, approche ou espacement des caractères, etc. Excluez également la justification totale, les échelles et effets spéciaux d'impression.
Vérifications et validation
La norme ISO 1004, anciennement appelée NF Z 63–001, prévoit implicitement deux étape de vérification et de validation.
La vérification dimensionnelle doit porter sur le respect des tolérances et sur l'absence de projections et de manques d'encre.
Pour permettre une évaluation rapide du respect des dimensions, les polices CmcBar incluent un caractère de test :
caractère de test | ascii | résultat par la police CmcBar |
---|---|---|
? | 63 |
Observés au compte-fils, à la loupe ou au microscope :
les barres noires et blanches de ce caractère « ? » imprimé en corps 10 par le toner magnétisable doivent présenter des pas et des largeurs constants, les différences entre ces dimensions ne devant pas dépasser 25 % de la largeur moyenne des barres blanches et noires.
Si votre résultat s'éloigne de ces tolérances, vérifiez :
- l'adaptation de la police à la résolution d'impression
- le niveau de toner dans la cartouche
- le diamètre du point laser ou la tension de charge électrostatique, autrement dit le réglage de la densité du noir
La vérification magnétique peut faire appel à un matériel de contrôle qui devra être lui-même étalonné par lecture d'une bande CMC7 d'étalonnage. À défaut de ce matériel, un lecteur de chèques connecté à un ordinateur peut permettre une vérification élémentaire.
Les difficultés peuvent résulter :
- des caractéristiques magnétiques de l'encre utilisée
- des caractéristiques magnétiques du papier
Une validation du procédé d'impression est théoriquement possible, mais couvrira alors l'ensemble des éléments mis en œuvre. En effet, une validation élément par élément :
- police de caractères
- logiciel de mise en page
- driver d'impression
- imprimante
- toner ou encre
- papier
En pratique, tout nouveau procédé devrait faire l'objet d'un essai statistique des impressions obtenues sur les lecteurs qui auront à les lire.
Documentation commerciale
Consultez la documentation commerciale CmcBar.